Le rythme actuel est mené par la Chine, qui reste le leader mondial de la croissance des énergies renouvelables selon l’agence. Le pays devrait atteindre 1 200 GW de capacité éolienne et solaire totale en 2026, quatre ans plus tôt que prévu.
Les énergies renouvelables se développent également rapidement en Inde, où les nouvelles installations devraient doubler cette année, par rapport à 2015-2020.
L’AIE a également souligné des mises en œuvre en Europe et aux États-Unis, des régions qui devraient accélérer « de manière significative » les installations d’énergie renouvelable au cours des cinq dernières années.
La Chine, l’Inde, l’Europe et les États-Unis représentent ensemble 80% de l’expansion mondiale des capacités renouvelables, a-t-il déclaré. Mais leurs efforts actuels ne résoudront pas à eux seuls la crise climatique.
Pour zéro émission nette d’ici 2050 – où le monde n’émet que la quantité de gaz à effet de serre qu’il peut également éliminer de l’atmosphère – les ajouts de capacité d’énergie renouvelable doivent presque doubler de 2021 à 2026, a déclaré l’AIE. Pour les biocarburants, la croissance de la demande annuelle doit quadrupler et la demande de chaleur renouvelable doit tripler.
Que les dirigeants mondiaux soient à la hauteur de la tâche reste une question, les promesses faites lors des pourparlers sur le climat de ce mois-ci à Glasgow, en Écosse, ne sont pas à la hauteur de ce que les scientifiques disent nécessaire pour éviter les pires conséquences de la crise climatique. Près de 200 pays ont adopté le Pacte climatique de Glasgow lors de la COP26 début novembre, un accord qui appelait à la suppression progressive des subventions pour le charbon en continu et les combustibles fossiles inefficaces.
L’Inde et l’Iran ont dit non à l’inclusion d’un langage dur sur les combustibles fossiles dans le Pacte de Glasgow. L’Inde, dont le gouvernement s’est récemment engagé à atteindre 500 GW de capacité d’énergie renouvelable d’ici 2030, a appelé à une modification du texte pour lire une « élimination progressive » du charbon plutôt qu’une « élimination progressive ».
Le charbon est la forme d’énergie la plus sale, et les scientifiques affirment que l’élimination progressive de l’utilisation du charbon est essentielle pour faire face à la crise climatique.
Dans son rapport, l’AIE affirme que les gouvernements doivent augmenter les énergies renouvelables en s’attaquant aux principaux obstacles à leur mise en œuvre, notamment l’intégration du réseau, une rémunération insuffisante, des problèmes d’acceptation sociale et des approches politiques incohérentes.