La « grande majorité » des débris de la fusée ont brûlé lors de leur rentrée dans l’atmosphère vers 00h55, a indiqué dimanche l’Agence spatiale chinoise habitée dans un communiqué publié sur son compte officiel Weibo sur les réseaux sociaux.
Le reste « a atterri dans la mer » à 119,0° Est et 9,1° Nord, a-t-on dit. Ces coordonnées se trouvent dans les eaux au large de l’île philippine de Palawan, au sud-est de la ville de Puerto Princesa. La déclaration de la Chine n’a pas précisé si des débris ont atterri sur le continent.
Les experts craignaient que le la taille énorme de la fusée de 176 pieds et la conception risquée de son processus de lancement cela signifierait que ses débris pourraient ne pas brûler lorsqu’ils rentreraient dans l’atmosphère terrestre. La fusée a laissé son premier étage vide de 23 tonnes en orbite, faisant le tour de la planète pendant plusieurs jours alors qu’elle s’approchait de l’atterrissage dans une trajectoire de vol difficile à prévoir.
Les États-Unis ont déclaré que la Chine prenait un risque important en permettant à la fusée de tomber de manière incontrôlée sur Terre sans avertir de sa trajectoire potentielle.
« La République populaire de Chine n’a pas partagé d’informations spécifiques sur sa trajectoire depuis que sa fusée Longue Marche 5B s’est écrasée sur Terre », a déclaré l’administrateur de la NASA, Bill Nelson. tweeté Samedi.
« Tous les pays voyageant dans l’espace devraient suivre les meilleures pratiques établies et faire leur part pour partager ce type d’informations à l’avance afin de permettre des prédictions fiables du risque potentiel d’impact de débris, en particulier pour les véhicules lourds, tels que le Long March 5B, qui transporte un risque important de perte de vies et de biens », a-t-il poursuivi. « Cela est essentiel pour une utilisation responsable de l’espace et pour assurer la sécurité des personnes ici sur Terre. »
Avant le retour de la fusée, la Chine a cherché à apaiser les craintes que les débris ne présentent un risque pour le public en prédisant que les morceaux du stade central finiraient probablement dans la mer.
Les critiques américaines à l’encontre de la Chine en ce qui concerne les débris spatiaux durent depuis longtemps. « Il est clair que la Chine ne respecte pas les normes responsables concernant ses débris spatiaux », lire une déclaration publié par la NASA l’année dernière.
La semaine dernière, le journal d’État chinois Global Times a accusé l’Occident de montrer des « raisins aigres » et d’essayer de discréditer ses efforts spatiaux dans l’espace. L’article a accusé les États-Unis de mener une « campagne de diffamation » contre le « développement robuste du secteur aérospatial chinois ».