La CEDEAO du bloc ouest-africain maintiendra les sanctions contre le Mali pour le report des élections

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Le bloc régional ouest-africain a déclaré vendredi qu’il maintiendrait les sanctions contre le Mali pour les dirigeants militaires du pays sahélien, retardant le retour à un régime civil après un coup d’État.

A l’issue d’un sommet au Ghana, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a également lancé un avertissement aux juntes qui ont récemment pris le pouvoir en Guinée et au Burkina Faso.

La CEDEAO a déclaré que les chefs militaires en Guinée devraient fournir « un calendrier acceptable pour la transition » d’ici la fin avril, sinon ils appliqueraient des mesures punitives au gouvernement et au Conseil national de transition (CNT).

Le blocus a ajouté dans un communiqué que si la junte burkinabé n’avait pas libéré l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré de l’assignation à résidence d’ici jeudi la semaine prochaine, des « sanctions individuelles » suivraient également.

Des pourparlers à Accra, la capitale du Ghana, ont eu lieu trois mois après que le blocus a imposé de sévères sanctions au Mali.

Ils s’étaient ouverts « à huis clos entre chefs d’Etat », avait tweeté plus tôt dans la journée le ministre malien des Affaires étrangères Aboudlaye Diop.

Le chef de la junte malienne Assimi Goita a été invité au sommet, selon un document de la CEDEAO consulté par l’AFP.

Mais lors de l’inauguration, il n’était pas clair s’il était présent, physiquement ou virtuellement.

Le sommet a eu lieu environ une semaine après qu’un envoyé de la CEDEAO pour le Mali se soit rendu à Bamako, mais les pourparlers sur le rétablissement d’un régime civil n’ont pas abouti.

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Le bloc des 15 nations fait pression pour que l’armée malienne, qui a pris le pouvoir en 2020, organise des élections d’ici 12 à 16 mois.

Mais l’homme fort Goita a jusqu’à présent défié la pression internationale pour organiser des élections.

Quatre coups d’État depuis 2020

Le tribunal de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a ordonné jeudi la suspension des sanctions contre le Mali.

Il n’était pas clair si la décision de suspension du tribunal de l’UEMOA entraînerait la levée immédiate des sanctions.

La CEDEAO et l’UEMOA ont appliqué des sanctions économiques et diplomatiques au Mali en janvier après que la junte eut proposé de rester au pouvoir jusqu’à cinq ans.

La junte malienne considère les sanctions illégales et a promis de les contester devant les tribunaux internationaux.

Une grande partie du Mali, une vaste nation de 21 millions d’habitants, est en proie à un conflit djihadiste qui a éclaté pour la première fois en 2012 et s’est étendu au Burkina Faso et au Niger voisins.

Goita a pris le pouvoir au Mali en août 2020, puis a installé un gouvernement intérimaire dirigé par des civils.

Mais en mai 2021, il a renversé ces dirigeants civils lors d’un deuxième coup d’État. Il a ensuite prêté serment en tant que président par intérim.

En septembre de l’année dernière en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya a renversé le président élu Alpha Condé, qui avait déclenché des manifestations de masse pour un troisième mandat controversé.

Et le lieutenant-colonel burkinabé Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé Kaboré en janvier après deux jours de mutineries de l’armée au milieu de la frustration suscitée par le conflit djihadiste.

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La CEDEAO a suspendu l’adhésion des trois pays.

(AFP)

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