La France demande à la Suisse de renoncer aux « vieilles recettes » dans les négociations de l’UE

L’ambassadeur de France prévient la Suisse qu’elle risque d’être laissée pour compte si elle ne transige pas Clé de voûte / Michael Buholzer

L’ambassadeur de France en Suisse prévient que la nation alpine risque d’être laissée pour compte si elle ne transige pas avec l’Union européenne.

Ce contenu a été publié le 28 décembre 2021 – 13h30

Keyston-sda / ac

Dans une interview publiée mardi dans le journal Le Temps, Frédéric Journès a indiqué que l’accord-cadre, rejeté par la Suisse en mai, reviendra sur la table dans les six prochains mois. L’UE attendait que le Forum économique mondial (WEF) de Davos reprenne les négociations. Cela a maintenant été reporté à l’été 2022 suite à l’annulation du WEF et à l’accent mis actuellement sur le confinement de la variante Omicron.

« La situation sanitaire s’est aggravée et il est important que le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic et le président suisse Ignazio Cassis aient un échange de vues », a déclaré Journès.

L’ambassadeur a déclaré que le gouvernement suisse doit agir et s’attend à ce que le dossier avance. Selon Journès, Bruxelles attend les propositions suisses sur les questions clés des droits et obligations communs, la résolution des conflits et la reformulation de l’application de certains accords sur la libre circulation des travailleurs.

Ces problèmes n’ont pas disparu avec le rejet de l’accord-cadre par les Suisses, a prévenu Journès. « Ceux qui croient cela et le disent ont tort. »

Pas de rôle particulier

Le voisin de la Suisse ne jouera pas un rôle particulier dans le dossier Suisse-UE, bien qu’il ait assumé la présidence tournante de l’UE. L’ambassadeur a déclaré que la France ne forcera la main à personne, mais stimulera le processus en encourageant le compromis et en faisant avancer l’agenda.

Cependant, Journès a averti que la Suisse risquait de prendre du retard si elle ne joue pas le ballon.

« L’UE construit un nouveau train qui est crucial pour l’avenir des entreprises européennes », a-t-il déclaré. « Mais la Suisse ne pourra pas monter dans ce train si elle reste accrochée à la vieille locomotive bilatérale de 1999. Croire aux vieilles recettes, c’est ne pas penser à l’avenir ».

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