Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo assiste à la session plénière du Forum de la paix à Paris, France, le 12 novembre 2019. Ludovic Marin / Pool via REUTERS
DAKAR, 26 juillet (Reuters) – La Guinée équatoriale fermera sa mission diplomatique à Londres, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères du pays, après que la Grande-Bretagne a sanctionné la semaine dernière le fils de son président pour avoir volé des millions de dollars.
« La première décision prise par l’exécutif de Malabo est la fermeture totale de notre bureau diplomatique à Londres », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Simeon Oyono Esono à la télévision d’Etat.
« La Guinée équatoriale n’acceptera pas d’ingérence dans les affaires intérieures du pays, ce qui viole le principe du droit international », a déclaré Esono.
La Grande-Bretagne a infligé une amende à Teodoro Obiang Mangue, qui est également vice-président de la minuscule nation du golfe de Guinée, pour avoir détourné des millions de dollars qui, selon Londres, ont été dépensés pour des villas de luxe, des jets privés et un gant de 275 000 $ porté par Michael Jackson. Lire la suite
Vendredi, le ministère équato-guinéen des Affaires étrangères a déclaré que les sanctions contre Mangue avaient été imposées illégalement et qu’il n’avait jamais investi en Grande-Bretagne ni été inculpé par un tribunal.
« Les sanctions sans fondement imposées par le gouvernement britannique sont justifiées par les manipulations, mensonges et initiatives malveillantes promus par certaines organisations non gouvernementales contre la bonne image de la Guinée équatoriale », indique le communiqué.
La Grande-Bretagne a déclaré la semaine dernière qu’elle imposait un gel des avoirs et une interdiction de voyager à Mangue pour s’assurer qu’elle ne serait plus en mesure d’acheminer de l’argent via les banques britanniques ou d’entrer dans le pays.
Le père de Mangue, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, dirige la Guinée équatoriale depuis qu’il a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 1979, 11 ans après l’indépendance de l’Espagne.
L’exploitation des réserves pétrolières du pays au cours des dernières décennies a considérablement accru la taille de son économie. Plus de 76% de la population continue cependant de vivre dans la pauvreté, selon les données de la Banque mondiale.
Reportage de Bate Felix Écrit par Cooper Inveen Montage par Giles Elgood
Nos normes : Principes de confiance de Thomson Reuters.