Enfin une bonne nouvelle pour le premier ministre à célébrer! Lundi 14 décembre, Jean Castex rencontrera la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de nombreux autres responsables pour inaugurer le prolongement de la ligne 14 du métro parisien, destiné à devenir le plus long et le plus populaire de toute la région. Un investissement lourd – 1,5 milliard d’euros – et extrêmement structurant.
Après des années d’attente et de multiples retards, la 14, ligne entièrement automatique qui traverse Paris du sud-est au nord-ouest, disposera désormais de quatre stations supplémentaires. Au lieu de s’arrêter nord à la gare Saint-Lazare, il desservira la gare Pont-Cardinet, Porte de Clichy, traversera le périphérique et entrera en Seine-Saint-Denis, jusqu’à son terminus provisoire à la mairie de Saint-Ouen. L’enjeu est important: il s’agit à la fois de désaturer l’effrayante ligne 13 qui dessert également la Seine-Saint-Denis, et de soutenir le développement de ce département, l’un des plus pauvres de France, et de jeter les bases du futur métro. Grand Paris.

«Cette nouvelle ligne était l’Arlésienne. » Vingt ans que Sonia Gomar frappe contre la ligne 13, ses passagers s’entassent comme dans une caravane, ses retards répétés. Vingt ans que le président du comité des usagers de la ligne 13 s’est battu pour changer la donne. Il a offert du café dans les wagons pour créer un peu de convivialité, distribué des t-shirts « Comme des sardines », claquant déclamé. « Au début, la RATP nous traitait de menteurs, refusait de voir la réalité d’une ligne indigne, la plus saturée de toutes », raconte cet habitant de Saint-Denis.
Assez rapidement, la colère des utilisateurs est véhiculée par quelques élus, pour la plupart communistes. Ils demandent que la ligne 13 soit dupliquée. La RATP, quant à elle, s’appuie sur son nouveau système de régulation, Ouragan, pour réduire l’intervalle entre les convois, augmentant ainsi la capacité du 13.
Inondations et confinement
«Depuis deux ans nous avons multiplié les manifestations, les pétitions, nous avons alerté la presse et harcelé Jean-Paul Huchon, qui présidait alors la Région, se souvient Jacques Baudrier, alors collaborateur du groupe communiste au Conseil régional. Mais les socialistes comme la droite s’en fichaient. On nous a dit que c’était trop cher. Jusqu’au 6 juillet 2006, date à laquelle notre amendement a finalement été adopté à l’issue d’une réunion homérique. La majorité avait enfin compris qu’il fallait investir massivement dans les transports publics de la région. «
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