Le bloc Mélenchon définit le projet économique avant les élections – EURACTIV.fr

A l’approche des élections législatives françaises, le leader d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a dévoilé mardi 7 juin le programme économique de son bloc de gauche pour une « relance générale du système », qui a déjà suscité une foule de critiques. EURACTIV rapporte la France.

« L’État s’effondre », a déclaré mardi Mélenchon, qui dirige la nouvelle alliance de gauche surnommée NUPES, lors d’une conférence de presse.

Par ailleurs, le gouvernement « joue la carte de la peur et de la panique », selon les partis de gauche, qui proposent un plan économique qui « prévoit une relance générale du système ».

A l’inverse, Gabriel Attal, vice-ministre des Comptes publics dans le gouvernement du président Emmanuel Macron, a mis en garde contre une « ruine économique du pays » si les candidats du bloc de gauche de Mélenchon remportaient la majorité aux élections.

Catastrophe économique

Au cours de la conférence, Mélenchon a également ciblé les cinq premières années de mandat de Macron.

« Le déficit du commerce extérieur est à un niveau record, symbole le plus éclatant de l’échec de la politique de l’offre », a déclaré Mélenchon, ajoutant qu’une telle politique n’a fait que contribuer à assurer un « enrichissement spectaculaire de ceux qui étaient déjà très riches ». sans aucune croissance économique.

Mélenchon a qualifié le taux d’occupation actuel de 7,3% – le plus bas depuis 2008 – de « propagande officielle ». Selon lui, embaucher 700 000 apprentis de plus est un « subterfuge » pour faire croire à la hausse de l’emploi.

Mélenchon a également critiqué la décision de Macron de « réduire le déficit budgétaire de l’Etat à 3% », ce qui, selon lui, représentera « 80 milliards d’euros d’économies à réaliser ».

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Cela conduira à « une hémorragie, la plus violente que nous ayons jamais vue », qui touchera en priorité les hôpitaux publics et l’éducation nationale, a-t-il prévenu.

Autrement?

Mélenchon a fait valoir que la « politique néolibérale » de Macron n’est plus nécessaire, principalement parce qu’elle donne « la liberté presque absolue aux grands monopoles et aux multinationales de fixer les prix » des matières premières, qui est la principale cause de l’inflation en Europe aujourd’hui.

Au lieu de cela, il a exhorté les électeurs à choisir la voie d’une économie « régulée et contrôlée ». Selon le programme de son bloc, 250 milliards d’euros par an permettront d’augmenter les investissements et d’augmenter les salaires, qui devraient générer 267 milliards d’euros de revenus.

Pour soutenir l’économie, le bloc propose de relever le salaire mensuel minimum à 1 500 euros pour « aider à remplir les commandes, notamment pour les petites entreprises ».

Côté dépenses, le bloc promet aussi une retraite à taux plein à 60 ans, après 40 ans de travail, qui devrait coûter environ 85 milliards d’euros par an.

La NUPES veut également appliquer une taxe universelle de 25% sur les multinationales, qui, selon la collègue du parti de Mélenchon, la députée européenne La France Insoumise Manon Aubry, générerait 26 milliards d’euros par an pour l’État.

Dans le même temps, d’importants crédits d’impôt seraient supprimés, les cotisations sociales pour les seniors augmenteraient et l’impôt sur la fortune serait réintroduit après que Macron l’ait remplacé par un impôt foncier en 2017.

La planification écologique du programme s’articule autour de trois principes. Il s’agit notamment d’une planification « démocratique » pour les citoyens, de l’élaboration d’une nouvelle comptabilité « verte » et d’indicateurs de progrès humain, et de la création d’un Conseil de la planification écologique, qui impliquera également les banques et les entreprises.

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Sur la dette publique, le bloc de gauche a déclaré qu’il négocierait avec la Banque centrale européenne (BCE) afin de « transformer la dette d’État qu’il détient en dette perpétuelle à taux zéro » et soutenir ainsi la reprise économique du bloc.

Méfiance des investisseurs

Cependant, les critiques n’ont pas tardé à suivre.

Les 250 milliards d’euros de dépenses annuelles annoncées dans le programme seraient plus proches de 331 milliards d’euros, a souligné l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris.

L’Institut a également estimé que les revenus du programme sont surestimés, représentés comme le double de ce qu’ils devraient être. C’est notamment le cas des recettes additionnelles comme celles qui pourraient être générées par le renforcement de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales « qui sont trop incertaines pour être envisagées ».

Cela augmenterait le déficit public de près de 220 milliards d’euros, « au point de créer sans doute la méfiance des investisseurs détenteurs de la dette française ».

Le groupe de réflexion Terra Nova partageait les mêmes craintes.

Face à la hausse des impôts et des cotisations sociales, les entreprises « vont essayer de maintenir leur compétitivité-coût en réduisant les effectifs et les salaires réels », a-t-il précisé.

Plusieurs analystes ont également dénoncé l’interprétation erronée de Mélenchon du taux de chômage « subterfuge », selon lequel, selon lui, le chômage était masqué par des contrats d’apprentissage.

Selon les analystes, sans une augmentation du nombre de contrats d’apprentissage (731.785 en 2021) les jeunes concernés auraient probablement poursuivi leurs études.

L’augmentation du nombre de contrats d’apprentissage a donc contribué à augmenter le taux d’emploi des jeunes, faisant passer leur statut d’inactif à actif, plutôt que de faire baisser le taux de chômage de chômeur à non chômeur, comme le note le journal français. Libération.

[Edited by Daniel Eck/Alice Taylor]

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