Un groupe juif belge a appelé la Belgique à ne pas assister à la conférence de l’ONU contre le racisme, qui se tiendra en septembre, » car la plupart des grands pays occidentaux refusent de participer à une mascarade de l’ONU qui a servi de caisse de résonance à l’antisémitisme. »
L’Assemblée générale des Nations Unies a convoqué une nouvelle conférence mondiale contre le racisme, communément appelée Durban IV, le 22 septembre.
L’Assemblée générale des Nations Unies a convoqué une nouvelle conférence mondiale contre le racisme, communément appelée Durban IV, le 22 septembre. Cette conférence de suivi marque le vingtième anniversaire de la tristement célèbre conférence de Durban I, qui a été le théâtre de tous les abus antisémites, sous le couvert d’une conférence contre le racisme.
Plusieurs pays occidentaux ont déjà annoncé qu’ils n’assisteraient pas à la conférence de Durban IV en raison de son passé d’antisémitisme. La France a été le dernier pays de l’UE à le faire. Paris a suivi les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche et la République tchèque mais aussi les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada.
« Depuis cette date, un outil concret pour dénoncer l’antisémitisme mondial est à la disposition des pays du monde : le refus de participer aux conférences ultérieures de Durban, qui se sont avérées non seulement inutiles, mais nuisibles et fondamentalement antisémites », a déclaré Yohan Benizri, président du CCOJB, le comité de coordination des organisations juives belges, qui a adressé une demande au ministre belge des Affaires étrangères pour la Belgique de ne pas assister à cette conférence.
»Nous sommes pleinement conscients que nos précédents appels sur cette question n’ont pas été acceptés par notre gouvernement, mais nous voulons croire qu’aujourd’hui ils seront entendus, surtout à la lumière des derniers développements de l’antisémitisme dans notre pays ». dit Benizri.
Il a ajouté : « Nous connaissons et respectons la position multilatérale forte de la Belgique et ses engagements diplomatiques. Il ne s’agit pas de les questionner mais de se rendre compte que l’insistance à participer à cette mascarade est insoutenable. Se tromper est humain, bien sûr, mais persévérer dans l’erreur est diabolique. »
»L’honneur de notre pays est en jeu, dont la crédibilité dans la lutte contre l’antisémitisme s’est largement érodée ces dernières années, voire très récemment », a-t-il conclu.
La première conférence de Durban, du 31 août au 8 septembre 2001, quelques jours avant les attentats terroristes du 11 septembre, a été caractérisée par de profondes divisions sur les questions d’antisémitisme, de colonialisme et d’esclavage. Les États-Unis et Israël ont quitté la conférence, protestant contre le ton de la réunion après que les pays arabes aient tenté d’assimiler le sionisme au racisme.
En 2011, à Genève, plusieurs représentants de pays européens avaient quitté la salle de conférence lors d’un discours anti-israélien prononcé sur la tribune par le président iranien de l’époque, Mahmoud Ahmadinejad. Ahmadinejad avait qualifié l’Holocauste de « question ambiguë et douteuse ».
