Le régime de retraite impopulaire de Macron converti en droit français

PARIS – Le plan impopulaire du président français Emmanuel Macron visant à relever l’âge de la retraite en France de 62 à 64 ans a été promulgué samedi, un jour après que l’organe constitutionnel du pays a approuvé le changement.

La signature et la publication de Macron au Journal officiel de la République française ont permis l’entrée en vigueur de la loi.

Vendredi, le Conseil constitutionnel a rejeté certaines parties de la législation gouvernementale sur les retraites, mais a approuvé le relèvement de l’âge minimum de la retraite, qui était au cœur du plan de Macron et au centre des protestations des opposants.

La décision du conseil de neuf membres a couronné des mois de débats tumultueux au parlement et de ferveur dans les rues. Des manifestations spontanées ont eu lieu à Paris et dans tout le pays après le jugement.

Les principaux syndicats français, qui ont organisé 12 manifestations à l’échelle nationale depuis janvier dans l’espoir de faire échouer le plan, ont juré de continuer à se battre jusqu’à ce qu’il soit annulé. Ils ont appelé à une autre manifestation de masse le 1er mai, qui est la Journée internationale des travailleurs.

Le gouvernement a fait valoir qu’il était nécessaire d’exiger que les gens travaillent deux ans de plus avant d’avoir droit à une pension pour maintenir le système de pension à flot à mesure que la population vieillit; les opposants ont proposé d’augmenter les impôts des riches ou des employeurs à la place, et ont déclaré que le changement menaçait un filet de sécurité sociale durement gagné.

Le relèvement de l’âge de la retraite devait être la mesure phare du second mandat de Macron. Il a été réélu il y a un an, mais les sondages d’opinion montrent que la popularité du président a chuté à son plus bas niveau en quatre ans.

Macron a été élu pour la première fois en 2017 sur la promesse de rendre l’économie française plus compétitive, notamment en faisant travailler les gens plus longtemps.

Depuis lors, son gouvernement a facilité l’embauche et le licenciement des travailleurs, réduit les impôts des entreprises et rendu plus difficile pour les chômeurs de réclamer des prestations.

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