Dans cette photo d’archive du vendredi 23 novembre 2018, un visiteur regarde les statues royales en bois du royaume du Dahomey, datées du XIXe siècle, au musée du quai Branly à Paris, en France. Dans une décision aux ramifications potentielles pour tous les musées européens, la France expose pour la dernière fois 26 objets de l’époque coloniale pillés avant de les ramener au Bénin.

Le trône du XIXe siècle du roi Gezo, à gauche, et le trône du roi Glélé, du Bénin, sont photographiés au musée du quai Branly-Jacques Chirac le lundi 25 octobre 2021 à Paris. n décision aux ramifications potentielles dans tous les musées européens, la France expose pour la dernière fois 26 objets pillés de l’époque coloniale avant de les rapporter au Bénin. Les statues anthropomorphes en bois, les trônes royaux et les autels sacrés ont été volés par l’armée française au 19ème siècle en Afrique de l’Ouest.

La statue royale mi-homme-mi-requin du XIXe siècle du roi Béhanzin du Bénin est photographiée au musée du quai Branly-Jacques Chirac le lundi 25 octobre 2021 à Paris. Dans une décision aux ramifications potentielles pour tous les musées européens, la France expose pour la dernière fois 26 objets de l’époque coloniale pillés avant de les ramener au Bénin. Les statues anthropomorphes en bois, les trônes royaux et les autels sacrés ont été volés par l’armée française au 19ème siècle en Afrique de l’Ouest.
Par THOMAS ADAMSON Associated Press
PARIS (AP) – Dans une décision aux ramifications potentielles dans tous les musées européens, la France expose pour la dernière fois 26 artefacts pillés de l’époque coloniale avant de les rapporter au Bénin.
Les statues anthropomorphes en bois, les trônes royaux et les autels sacrés ont été volés par l’armée française au 19ème siècle en Afrique de l’Ouest. Les Français auront un dernier avant-goût des objets, de la collection dite « Trésors d’Abomey », au musée du quai Branly-Jacques Chirac du mardi au dimanche.
Le président Emmanuel Macron a suggéré que la France doit maintenant réparer les torts du passé, prononçant un discours historique en 2017 dans lequel il a déclaré qu’il ne pouvait plus accepter « qu’une grande partie du patrimoine culturel de nombreux pays africains réside en France ». Il a établi une feuille de route pour le retour des trésors royaux pris à l’époque de l’empire et de la colonie.
Jusqu’à présent, cependant, la France n’a livré qu’un seul objet : une épée légendaire livrée au Musée de l’Armée au Sénégal. Et les 26 œuvres destinées au Bénin représentent une petite poignée des plus de 90 000 artefacts de la seule Afrique subsaharienne conservés dans les musées français.
Pourtant, les critiques de telles mesures – y compris le British Museum de Londres, dans un bras de fer de dix ans avec le gouvernement grec pour le retour des marbres d’Elgin – soutiennent que cela ouvrira les portes aux musées occidentaux qui videront leurs collections. Beaucoup sont constitués d’objets acquis ou volés pendant la période coloniale.