Il est arrivé à l’aéroport de Roissy juste avant 20 heures sur un vol Air France au départ d’Oslo. Trente-huit ans après l’attentat de la rue des Rosiers, qui a fait six morts en 1982 à Paris, l’un des auteurs présumés, Walid Abdulrahman Abou Zayed, a été extradé vers la France depuis la Norvège le vendredi 4 décembre.
Cet homme de 62 ans devait être placé en centre de rétention administrative avant d’être présenté samedi à un juge d’instruction du centre antiterroriste du tribunal de Paris.
La Norvège, où Abu Zayed s’est installé en 1991, a autorisé son extradition le 27 novembre et a eu dix jours pour exécuter sa décision.
La France a émis un mandat d’arrêt international le 20 février 2015 contre ce Palestinien né en 1958 en Cisjordanie et naturalisé norvégien en 1997, soupçonné d’avoir participé à l’attaque qui a fait six morts et 22 blessés le 9 août 1982 à lo quartier juif historique du Marais, le « Pletzl », dans le 4ème arrondissement de Paris.
Ce jour-là, un groupe commando de trois ou cinq hommes a lancé une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg, puis mitraillé l’intérieur de l’usine et même les passants.
L’opération a été rapidement attribuée au Fatah-Conseil révolutionnaire d’Abou Nidal (Fatah-CR), un groupe dissident palestinien de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). La justice française soupçonne Abou Zayed, père de quatre enfants, d’être « l’un des tireurs de l’attaque ».
Son extradition, près de quatre décennies après l’accident, ouvre la voie à un procès tant attendu des victimes. La justice française a émis trois autres mandats d’arrêt internationaux contre deux individus situés en Jordanie et un troisième en Cisjordanie, soupçonnés d’avoir préparé ou participé à l’attaque.