Photographe: Lisi Niesner / Bloomberg
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Le président Emmanuel Macron a annoncé de nouveaux investissements pour renforcer les défenses de cybersécurité de la France après que deux hôpitaux ont été touchés par un ransomware et que l’agence de sécurité nationale a lié une grande cyber-attaque de trois ans à des pirates informatiques russes.
Le gouvernement alloue environ 500 millions d’euros (602 millions de dollars) pour aider les entreprises et les pouvoirs publics à renforcer leurs cyberdéfenses, a déclaré mercredi un responsable du bureau du président.
L’objectif de Macron est de tripler le chiffre d’affaires annuel des entreprises françaises de cybersécurité à 25 milliards d’euros en 2025 contre 7,3 milliards d’euros en 2019 et de doubler le nombre d’emplois dans le secteur d’ici 2025.
Le dirigeant français s’entretiendra jeudi matin avec des responsables de deux hôpitaux récemment touchés par des hackers – à Villefranche-sur-Saône, dans le centre de la France, et à Dax, dans le sud-ouest. Alors que les établissements médicaux ont été plus souvent ciblés depuis le début de la pandémie de Covid, selon le chien de garde de l’ANSSI, un responsable français a déclaré que le pays ne souffrait pas plus que les autres.
Plus tôt cette semaine, l’ANSSI a déclaré qu’une attaque similaire à celle utilisée par les pirates militaires russes avait violé la société de logiciels Centeron, ce qui compte Airbus SE, Orange SA et Electricite de France SA en tant que clients, dans une campagne qui a débuté fin 2017 et s’est poursuivie en 2020. La société a déclaré que la vulnérabilité pouvait provenir d’une «ancienne version open-source» de son produit et non du logiciel. vendu à des entreprises.
En savoir plus: La France affirme que le piratage de plusieurs années est similaire aux attaques russes (1)
Un responsable du ministère français des Affaires étrangères a qualifié mercredi la campagne d ‘ »irresponsable » et d’attaque contre la souveraineté du pays. La France adopte une position de « prudence responsable » en termes d’attribution publique, a déclaré le responsable, refusant de nommer la source de l’attaque et ajoutant qu’un dialogue avec la Russie est nécessaire sur cette question.
La Russie a rejeté la proposition de s’impliquer.