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La Belgique a demandé une révision des règles de filtrage des données des passagers aériens

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La Belgique a demandé une révision des règles de filtrage des données des passagers aériens

L’organisme de contrôle des informations de la police belge exhorte les autorités à réévaluer l’efficacité du système de contrôle des passagers aériens, suite à une série de problèmes et de questions apparus après une enquête.

1. Contrôle des passagers aériens

L’enjeu est l’efficacité et la proportionnalité du filtrage des passagers aériens, selon l’organe de contrôle de l’information policière en Belgique. L’Organe de contrôle est l’organe parlementaire fédéral autonome chargé de superviser la gestion des informations policières et également le responsable du traitement des données du Service intégré de police, de la Cellule de renseignements passagers (PUI) et de l’Inspection générale de la police fédérale et locale.

Depuis 2018, plus de 50 millions de passagers ont été contrôlés dans les aéroports belges dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Entre autres choses, les noms, adresses, détails de paiement, dates de naissance et numéros de passeport des passagers sont enregistrés par l’unité d’information sur les passagers (PIE). L’unité est hébergée au sein du Service public fédéral Intérieur et comprend également des experts de la police fédérale, de la sûreté de l’État, du renseignement militaire et des douanes.

2. Défauts

Cependant, un nouveau rapport d’audit de l’organisme de surveillance de l’information policière révèle que la procédure de filtrage souffre de graves problèmes tels que la transmission de données erronées par moments, les forces de police recevant les informations trop tard ou n’en faisant rien et les passagers sont injustement arrêtés par la législation douanière ou aéroportuaire. les organismes d’application.

Des problèmes juridiques sont également apparus au cours de l’enquête de l’Organe de surveillance, qui affirme que le PIE fait plus que ce qui est autorisé par la loi. Le contrôle de tous les passagers aériens au départ, à l’arrivée ou en transit ici est un « traitement de données à grande échelle » et une « intrusion de grande envergure dans la vie privée », a déclaré le Watchdog Body, qui supervise toutes les questions de confidentialité au sein de la police.

3. Législation de l’UE

L’organisme de contrôle a conclu dans son rapport qu’une évaluation politique de l’efficacité de la base de données des passagers, légalement connue sous le nom de «dossier des passagers», est nécessaire. Le Watchdog souligne qu’une révision approfondie des règles belges sur le filtrage des données des passagers est nécessaire car la Cour européenne de justice a rendu un arrêt important le 21 juin en réponse aux questions préliminaires de la Cour constitutionnelle belge.

Selon la Cour, la directive européenne « Passenger Name Record » ne peut être utilisée par les services de sécurité qu’en cas de stricte nécessité. La directive, en vigueur depuis 2016, oblige les autorités répressives nationales à gérer les PUI. La directive s’applique à tous les vols à destination, en provenance ou entre les pays de l’UE et les règles ont également été incluses dans l’accord de commerce et de coopération post-Brexit entre le Royaume-Uni et l’UE.

En raison de la nature intrusive et du large champ d’application de la directive, qui couvre presque tous les voyageurs aériens au sein de l’UE, à l’exception des vols intra-pays, son adoption a été très controversée, avec des critiques qui l’ont qualifiée de « surveillance des voyages ». Après son entrée en vigueur, de nombreuses poursuites ont été intentées contre elle.

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