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La Belgique est surexposée aux risques du nationalisme vaccinal

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La Belgique est surexposée aux risques du nationalisme vaccinal

Ceci est un article d’opinion d’un contributeur extérieur. Les opinions appartiennent à l’écrivain.

Photo par Lisa Ferdinando – sous licence selon les termes de cc-by-2.0

Plus une économie, comme celle de la Belgique, est ouverte, plus son commerce international est susceptible de souffrir de l’impact d’une couverture vaccinale inégale contre le COVID-19 dans le monde.

Alors que la Belgique a officiellement lancé sa campagne de vaccination il y a un mois, certains s’inquiètent de comparer les performances nationales pendant cette période avec les pays voisins, ou critiquent les données de vaccination européennes.

Cette semaine, une étude met en garde au-delà des dangers économiques, pour les pays plus riches, du nationalisme vaccinal – à savoir, ne se soucier que de l’immunité collective sur son propre territoire, perdant de vue la coordination multilatérale et la solidarité avec les pays les plus pauvres.

Une réalité morale et économique

Comme le démontre cette étude commandée par la ICC Research Foundation et recueillie par les médias du monde entier, garantir l’égalité d’accès aux tests, aux traitements et aux vaccins COVID-19 n’est pas seulement un choix moral – toute alternative est également économiquement irresponsable. D’autant plus pour les pays fortement dépendants des chaînes d’approvisionnement internationales comme la Belgique.

L’économie mondiale risque de perdre jusqu’à 9,2 billions de dollars si les gouvernements des pays développés ne parviennent pas à garantir l’accès des économies en développement aux vaccins COVID-19, la moitié de la perte revenant aux économies avancées.

Même dans un scénario optimiste, où les pays en développement seraient en mesure de vacciner la moitié de leur population d’ici la fin de l’année, les pertes mondiales totales ne tomberaient qu’à 4,4 billions de dollars – dont 53% seraient moins. Supportées par les économies avancées, ou une perte de 2,4 billions de dollars de PIB.

Aucun pays n’est une île

L’article démontre les coûts économiques de la distribution sous-optimale du vaccin dans le système commercial international à l’échelle mondiale, montrant que si un pays particulier peut bénéficier d’un accès privilégié au vaccin, il ne peut que << connaître une lente reprise avec un frein à son PIB "si ses partenaires commerciaux ne peuvent pas bénéficier d'un accès comparable.

Enfin, l’étude montre également que les économies et les secteurs à forte exposition internationale subiront les pertes économiques les plus importantes. Un avertissement sérieux pour la Belgique, mais aussi pour la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, l’Espagne, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis – tous des pays qui risquent de subir des pertes de PIB de plus de 3,9% par rapport à un monde où tous les pays seraient vaccinés en même temps.

27,2 milliards de dollars, c’est l’investissement dont les économies les plus riches auraient besoin pour financer efficacement le programme d’accélération d’accès aux outils COVID-19 (ACT) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un montant dont le rendement pourrait atteindre jusqu’à 166 fois les enjeux pour les États donateurs.

Une course contre la montre

Comme le rappelle le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a réagi au lancement de l’étude: «Plus nous attendons pour fournir des vaccins, des tests et des traitements à tous les pays, plus le virus sera rapide. s’imposera, le potentiel de nouvelles variantes émergera, plus il y aura de chances que les vaccins d’aujourd’hui deviennent inefficaces et plus il sera difficile pour tous les pays de se rétablir. « 

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