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L’ASN fixe ses conditions pour prolonger la durée de vie du réacteur

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L’ASN fixe ses conditions pour prolonger la durée de vie du réacteur
La centrale nucléaire de Cruas (Ardèche), en novembre 2019.

C’est une question cruciale pour l’avenir de l’industrie nucléaire. Les réacteurs plus anciens de la flotte française pourront-ils poursuivre leur activité quarante ans après leur mise en service? Dans un projet de décision publié le jeudi 3 décembre, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ouvre la voie à une prolongation de l’exploitation de ces réacteurs pour dix ans supplémentaires et lance une consultation publique sur le sujet.

S’il accepte les propositions « Ambitieux » d’EDF, cependant, le gendarme nucléaire met en garde contre la capacité de l’opérateur à assurer ces projets colossaux dans un délai particulièrement court. « La poursuite de l’activité au-delà de quarante ans est une question délicate et d’une importance particulière pour l’opérateur, mais aussi pour le public », insiste Bernard Doroszczuk, président de l’ASN.

À partir de 2019 et d’ici 2030, trente-deux réacteurs de 900 mégawatts (MW), répartis dans huit centrales, seront soumis à leur quatrième coupure décennale. En effet, tous les dix ans, l’exploitant est tenu de procéder à un examen approfondi de l’état des systèmes et d’améliorer leur niveau de sécurité. Le réacteur n ° 1 du Tricastin (Drôme) a été le premier à subir son quatrième arrêt décennal, qui a mobilisé près de 5 000 travailleurs pendant six mois.

La réglementation française ne prévoit pas de «durée de vie» maximale pour les réacteurs, mais certains équipements ont été conçus à l’origine sur 40 ans de fonctionnement. Déjà en 2009, EDF avait annoncé son intention de prolonger l’activité du parc jusqu’à cinquante ans, voire soixante ans: aux États-Unis, certains réacteurs pourront fonctionner jusqu’à soixante ans et les pays européens ont également validé une extension. Activités.

Améliorez la sécurité

Le vieillissement des usines sera donc particulièrement examiné lors de la quatrième inspection décennale. Certains équipements principaux sont impossibles à remplacer: c’est le cas notamment de la cuve du réacteur et de l’enveloppe de confinement en béton qui l’abrite, mais aussi de nombreux câbles ou canalisations. « L’important est d’avoir une bonne compréhension des phénomènes de vieillissement et de suivre leur évolution, explique Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASN. L’enjeu est de vérifier qu’il n’y a pas de phénomènes de dégradation des équipements qui nous échappent. «  Les générateurs de vapeur, qui ont vieilli plus vite que prévu, ont déjà été remplacés.

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