Le président français Emmanuel Macron a choisi de soutenir plusieurs candidats de droite des Républicains (LR) lors des élections législatives de juin, poursuivant sa prise de contrôle du bloc de droite traditionnel, désormais malade. EURACTIV rapporte la France.
Après les élections présidentielles tumultueuses, les élections législatives de juin devraient également être mouvementées alors que le bloc de gauche, espérant s’assurer le siège de Premier ministre après les élections, a formé une alliance pour concurrencer La République en marche de Macron. .
Macron n’a pas oublié le camp de droite modérée qui lui a donné des voix aux élections présidentielles et, à quelques jours de la date limite de nomination, a nommé une petite douzaine de députés LR sortants pour briguer la majorité présidentielle.
Bons alliés
Parmi ceux que Macron a choisis figurent Constance Le Grip, Marine Brenier et Robin Reda, qui jusqu’à récemment se battaient pour la droite et s’étaient opposés à Macron.
Éric Woerth, qui a soutenu Macron plusieurs mois avant l’élection présidentielle, a également été nommé par La République en marche.
Macron a également nommé trois députés sortants du parti de centre-droit UDI, allié des Républicains.
Macron s’est également moqué de fortes personnalités locales de droite, dont Chanez Herbanne, vice-président de Xavier Bertrand dans la région Hauts-de-France, et Emmanuelle Haziza, candidate des Républicains en 2017.
Pas de rendez-vous et pas d’accompagnement
Cependant, dans certaines circonscriptions, la majorité présidentielle n’a nommé ni soutenu aucun candidat.
Parmi les circonscriptions laissées « vacantes », huit sont aujourd’hui des députés de l’alliance LR-UDI, dont le président du groupe LR Damien Abad, qui devrait bientôt rejoindre la majorité présidentielle, et celle d’Éric Diard, député de Marseille.
La septième circonscription de la Loire-Atlantique est également laissée vacante. Franck Louvrier, autre député LR et ancien conseiller de l’ancien président Nicolas Sarkozy, pourrait à nouveau briguer le ticket de la majorité à La Baule comme il l’avait fait en 2017.
Président des Pays de la Loire, Christelle Morançaisprécédemment considéré par certains comme un Premier ministre potentiel, il a déclaré qu’il soutiendrait Macron sur des questions « essentielles » sans « se rallier » à lui.
Rien de nouveau
Cet exercice n’est pas nouveau pour Macron qui a décidé en 2017 de ne pas présenter d’opposants face à des candidats de droite modérée, dont Bruno Le Maire et Laure de La Raudière.
Les deux ont rejoint la majorité présidentielle de Macron. Le Maire a été nommé ministre de l’Économie et de La Raudière a été nommé à la tête de l’Agence nationale des communications électroniques, l’ARCEP.
Ces nominations ont contribué à booster les performances de Macron auprès des électeurs de droite.
Les candidatures aux élections législatives doivent être déposées entre le 16 et le 20 mai, par conséquent les listes actuellement en circulation entre les partis ne feront l’objet que de modifications mineures.
[Edited by Benjamin Fox]