04 mars 2022
Le Centre de recherche nucléaire SCK-CEN de Belgique a reçu toutes les autorisations nécessaires pour la construction et l’exploitation d’une installation destinée à soutenir le projet RECUMO de gestion et de recyclage des déchets radioactifs issus de la production de radio-isotopes médicaux.
RECUMO récupérera des matériaux réutilisables à partir des résidus de production de radio-isotopes (Image : SCK-CEN)
Le projet poursuit un partenariat de longue date entre le SCK-CEN et sa filiale, l’Institut national des radioéléments (IRE), pour récupérer des matériaux utilisables à partir des résidus de la production de radio-isotopes médicaux via le projet RECUMO (Recovery of Uranium from Mo-99 Production) . L’uranium faiblement enrichi récupéré peut ensuite être réutilisé comme combustible pour des réacteurs de recherche ou comme cibles pour la production de radio-isotopes. Selon le SCK-CEN, cela contribue à la sécurité d’approvisionnement en radio-isotopes médicaux, ainsi qu’à la gestion des déchets conformément aux normes belges en matière de déchets en réduisant les risques de prolifération nucléaire.
L’IRE produit des radio-isotopes médicaux – principalement du molybdène-99 et de l’iode-131 – à partir de cibles d’uranium irradiées du SCK-CEN, qui exploite trois réacteurs de recherche à Mol, dans le nord-est de la Belgique. Les déchets radioactifs issus du processus de production étaient auparavant entreposés sur le site de Fleurus de l’IRE.
Le SCK-CEN a maintenant reçu une autorisation de construction et d’exploitation de l’Agence fédérale belge de contrôle nucléaire (AFCN) et des permis environnementaux de la région flamande. Les approbations réglementaires, accordées à la suite d’une enquête publique, signifient que le SCK-CEN peut maintenant commencer la construction de l’usine de Mol où les résidus doivent être traités.
La construction devrait commencer cet automne et s’achever en 2025, a déclaré le directeur général du SCK-CEN, Eric van Walle. « Grâce au projet RECUMO, la Belgique ancrera ses vastes connaissances nucléaires et renforcera sa position de leader dans la production de radio-isotopes médicaux. »
L’installation devrait traiter les résidus jusqu’en 2038.
Recherche et rédaction par World Nuclear News