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Un ministre français refuse de démissionner pour viol | France

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Un ministre français refuse de démissionner pour viol |  France

Un membre nouvellement installé du gouvernement français qui a fait face à des allégations de viol a fermement nié les allégations et a insisté sur le fait qu’il ne se retirerait pas.

Damien Abad, 42 ans, nommé ministre des Solidarités et des Handicapés, a été contraint de publier une déclaration après que deux femmes l’ont accusé de viol en 2010 et 2011.

Abad, qui a été nommé vendredi membre du nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron, souffre d’une maladie appelée arthrogrypose qui affecte ses membres et qui, selon lui, le rend incapable d’agressions sexuelles.

« Je conteste les allégations contre moi avec la plus grande force. Tous les rapports sexuels que j’ai eus dans ma vie ont toujours été consentis. Ces allégations sont profondément blessées pour moi et mon entourage », a-t-il déclaré lundi.

« J’ai toujours évité de remettre en question mon handicap. Je suis obligé de le faire maintenant pour me défendre et même de parler de sujets intimes en détail pour expliquer que les actes dont on m’accuse étaient matériellement impossibles. Ma dignité et mon intégrité ont été attaquées.

« Je le répète avec force, je n’ai jamais violé une seule femme de ma vie. Aborder ces questions en public est extrêmement douloureux pour moi, alors maintenant je vais me concentrer sur mon métier de ministre ».

Lorsqu’on lui a demandé s’il démissionnerait, Abad a ajouté : « Un innocent devrait-il démissionner ? Je ne crois pas ».

Les allégations ont été publiées par le site d’investigation Mediapart. L’une des femmes a déclaré qu’elle était allée dîner avec Abad en octobre 2010, avait bu une coupe de champagne et s’était réveillée dans une chambre d’hôtel en sous-vêtements avec Abad.

Une deuxième femme, apparemment inconnue de la première, a déclaré avoir passé une soirée avec lui en 2011 et avoir d’abord accepté d’avoir des relations sexuelles, mais lui a ensuite demandé d’arrêter, ce qu’elle a dit qu’elle ne pouvait pas faire.

Elle s’est d’abord rendue à la police en 2012, mais a déclaré qu’elle n’était pas en mesure de compléter la plainte officielle qui a finalement été déposée en 2017. L’enquête a ensuite été close, les enquêteurs invoquant le manque de preuves.

La nouvelle Première ministre française, Élisabeth Borne, a déclaré qu’elle n’était pas au courant des allégations lors de la nomination d’Abad. « Je serai très claire : sur toutes ces questions de harcèlement, d’agressions sexuelles, il ne peut y avoir d’impunité et nous devons continuer à agir pour que les femmes qui pourraient être victimes d’agressions et de harcèlement puissent s’exprimer librement », a-t-elle déclaré.

Borne a ajouté que son gouvernement supporterait les conséquences de la nomination d’Abad, « s’il y a de nouveaux éléments et qu’un nouveau dossier est ouvert ».

En 2020, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a été interrogé par les enquêteurs sur des allégations de viol, de harcèlement sexuel et d’abus de confiance.

A l’époque, Darmanin, reconfirmé vendredi, avait indiqué à l’AFP qu’il s’était entretenu avec les magistrats « à sa propre demande ». Une femme a accusé Darmanin de l’avoir violée en 2009 ; il a toujours fermement nié tout acte répréhensible et a insisté sur le fait que les relations sexuelles étaient consensuelles. Il a déposé une plainte en diffamation contre la femme.

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