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Vers une numérisation des contrôles fiscaux

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Vers une numérisation des contrôles fiscaux

en lettre

  • Suite à un nouveau projet de loi, l’administration fiscale belge a le droit d’exiger des contribuables qui tiennent leurs livres et registres au format numérique de les soumettre via une plateforme en ligne sécurisée. Cela ne se limite pas aux livres / comptes, mais comprend tous les documents pertinents pour déterminer le revenu imposable du contribuable.
  • Cette nouvelle disposition réduit la barrière pour l’administration fiscale belge à effectuer un contrôle fiscal et pourrait donc augmenter le nombre de contrôles fiscaux à l’avenir. Cela se traduirait également par une augmentation substantielle des données numériques à la disposition de l’administration fiscale belge, qui permettent le datamining par rapport aux informations soumises et donc des contrôles fiscaux plus efficaces.
  • Les travaux préparatoires du projet de loi confirment que ces modifications n’affectent pas le droit de l’administration fiscale belge de visiter les locaux du contribuable (soit via un contrôle fiscal annoncé, soit via une perquisition).

Profond

Le Code belge des impôts sur le revenu et le Code belge de la TVA imposent à chaque contribuable de présenter, à la demande des autorités fiscales compétentes, tous les livres et registres nécessaires à la vérification du montant du revenu imposable du contribuable. Cette obligation s’applique également lorsque les livres et registres sont conservés sous forme numérique.

Jusqu’à récemment, les dispositions pertinentes prévoyaient que cette obligation de présenter de tels documents était remplie par le contribuable sans l’obligation de déplacer les livres / registres de son siège. Cela signifiait qu’à moins que le contribuable n’ait accepté de prendre ou d’envoyer les livres et registres (contenus par voie électronique) aux autorités fiscales compétentes, ces dernières devaient se rendre au bureau du contribuable pour examiner les livres et registres du contribuable dans le cadre d’un contrôle fiscal. Auparavant, le contribuable pouvait donc toujours choisir de transmettre ces informations à l’administration fiscale par voie numérique ou par voie postale, mais ne pouvait être contraint de transmettre ces informations par voie numérique.

Étant donné que les contrôles fiscaux sur place étaient évidemment affectés par les restrictions de contact imposées à la lumière de la pandémie de COVID-19, un projet de loi a été adopté qui contient une disposition permettant aux autorités de la TVA et des impôts directs de demander la transmission à distance des livres et documents détenus par voie électronique via un plateforme en ligne sécurisée. Cette obligation (qui est récemment entrée en vigueur) ne se limite pas aux livres/comptes mais inclut tout document pertinent pour déterminer le revenu imposable du contribuable. A noter que les travaux préparatoires du projet de loi confirment que ces modifications n’affectent pas le droit de l’administration fiscale belge de visiter les locaux du contribuable, que ce soit par un contrôle fiscal annoncé ou par une rafle à l’aube.

La remise des livres et registres via une telle plateforme en ligne est une première étape dans la numérisation des procédures de vérification fiscale en Belgique, qui est évidemment accélérée par la pandémie de COVID-19. Cette initiative est parallèle à une autre initiative, ce qui implique qu’à partir de 2025, toutes les communications avec l’administration fiscale belge devront se faire par voie numérique via la plateforme dédiée.

Si une telle numérisation est bien accueillie d’un point de vue de l’efficacité, il convient de noter que cela réduira clairement la barrière pour les autorités fiscales d’effectuer des contrôles (et risque d’entraîner une augmentation du nombre de contrôles fiscaux effectués à l’avenir) et considérablement réduire plus efficace pour permettre le datamining par l’administration fiscale en relation avec les informations présentées. Par ailleurs, on constate que déjà aujourd’hui certains inspecteurs des impôts exigent que les informations soient fournies via la plateforme dédiée (plutôt que par e-mail ou courrier), ce qui ne facilite pas toujours le processus de vérification.

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