La Belgique affirme qu’il y a eu une baisse massive du nombre de migrants irréguliers l’utilisant comme pays de transit pour rejoindre la Grande-Bretagne.
Le nombre de migrants en situation irrégulière traversant la Belgique pour rejoindre le Royaume-Uni a chuté de plus de 90 % au cours des quatre dernières années, a annoncé le gouvernement mercredi 22 février.
Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a attribué la baisse du nombre de migrants en transit à l’augmentation des contrôles de police, à l’utilisation de données découvertes sur les smartphones des migrants et à des sanctions plus sévères pour les trafiquants d’êtres humains.
« Il y a deux ans, nous avons créé l’équipe TransIT pour analyser systématiquement les données des téléphones portables dans la recherche des réseaux à l’origine de la contrebande », a déclaré le radiodiffuseur public flamand. Prolongation VRT a rapporté Van Quickenborne comme disant.
En 2017, la Belgique, ainsi que plusieurs autres pays européens, ont adopté une loi permettant aux fonctionnaires d’extraire des données des téléphones des migrants.
Les mesures plus strictes ont été si efficaces que la police belge n’a intercepté que 944 « transmigrants » en 2022, contre environ 12 800 en 2018, a déclaré Van Quickenborne.
La Belgique et la France déploient des points pour les petits bateaux transportant des personnes essayant d’atteindre la Grande-Bretagne. La question est devenue une priorité pour le gouvernement britannique. Selon le ministère de l’Intérieur, 46 000 demandeurs d’asile sont arrivés sur de petits bateaux l’année dernière, pour la plupart des Afghans, des Iraniens et des Albanais.
L’annonce de cette semaine par le gouvernement belge intervient alors qu’un nombre croissant de demandeurs d’asile sont contraints de dormir dans des tentes le long des canaux et dans les rues de la capitale, Bruxelles.
Selon l’ONG Flemish Refugee Action, environ 3 000 personnes en Belgique attendent actuellement une place dans un centre d’accueil, certaines personnes devant attendre quatre mois pour trouver un abri.
N’est plus un pays de transit
Kurt Desoete, chef de la police de la région belge de Flandre occidentale qui couvre la côte du pays, a déclaré qu’il y avait « une très bonne coopération » entre la police belge et britannique. Il a déclaré à l’agence de presse Prolongation AFP que les migrants en situation irrégulière se tournaient de plus en plus vers de petites embarcations pour tenter de traverser, alors qu’auparavant ils tentaient d’embarquer sur des camions et camions au départ du port belge de Zeebrugge. Mais « le nombre de groupes criminels qui y participent (…) n’a pas vraiment diminué », a-t-il ajouté.
Le fait que monter dans des camions soit devenu une infraction pénale a eu un effet dissuasif supplémentaire, a déclaré Van Quickenborne. Prolongation VRT. Le nombre de cambriolages de camions à Zeebrugge serait passé de 2 500 en 2018 à 250 l’an dernier.
Van Quickenborne a déclaré que « l’objectif est que la Belgique ne soit plus utilisée comme pays de transit » pour les migrants irréguliers se dirigeant vers le Royaume-Uni.
« Maintenant, nous pouvons voir que nous avons atteint le résultat que nous voulions, mais nous devons bien sûr rester vigilants », a-t-il ajouté.

Détour en France
En raison de la nouvelle approche, de nombreux migrants contourneraient la Belgique et se dirigeraient plutôt vers la côte française, selon Prolongation VRT.
Les autorités françaises ont également intensifié leurs efforts pour empêcher les migrants de traverser la Manche vers le Royaume-Uni.
La France dispose de six navires dans la Manche pour surveiller la traversée des dériveurs, tandis que des centaines de policiers français équipés de jumelles à vision nocturne et de drones patrouillent les plages et les dunes du littoral pour repérer et arrêter la mise à l’eau des bateaux.
Avec l’AFP