La justice française rejette le procès ougandais contre TotalEnergies

PARIS, 28 février (Reuters) – Un tribunal civil français a jugé mardi qu’une action en justice intentée par des militants contre la société énergétique TotalEnergies (TTEF.PA) pour ses projets pétroliers en Ouganda et en Tanzanie était irrecevable.

Dans l’affaire classée en 2019, six groupes d’activistes français et ougandais ont accusé l’entreprise de ne pas faire tout son possible pour protéger les personnes et l’environnement du développement pétrolier de Tilenga et du pipeline de 3,5 milliards de dollars de l’Afrique de l’Est.

Les militants voulaient que le tribunal ordonne à TotalEnergies d’arrêter les projets en Afrique de l’Est, en se basant sur une loi française de 2017 qui oblige les entreprises à identifier les risques pour les droits de l’homme et l’environnement dans leurs opérations mondiales et leurs chaînes d’approvisionnement et à prendre des mesures pour les prévenir.

Le tribunal civil de Paris a rejeté la demande, précisant que seul un juge qui instruirait plus avant le dossier pourrait apprécier si les accusations portées contre TotalEnergies étaient fondées, puis procéder à la vérification des opérations sur le terrain.

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TotalEnergies, dans une déclaration à Reuters, a déclaré que le tribunal avait « officiellement établi un plan de vigilance comprenant les cinq éléments requis par la loi sur l’obligation de vigilance, avec suffisamment de détails pour qu’il ne soit pas considéré comme un simple résumé ».

Le tribunal dans sa décision, la première basée sur la loi de 2017, a déclaré que rien n’empêchait la France d’édicter des lois régissant les activités à l’étranger des entreprises présentes en France.

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TotalEnergies avait fait valoir qu’un tribunal français n’était pas compétent pour les activités à l’étranger de sa filiale TotalEnergies EP Ouganda.

Les militants peuvent à nouveau déposer leur plainte selon un processus standard, plutôt que la procédure accélérée d’urgence qui était à la base de la décision de mardi.

Les Amis de la Terre France ont déclaré qu’ils se réservaient le droit d’engager d’autres actions en justice.

Reportage d’America Hernandez et Benjamin Mallet; édité par Silvia Aloisi et Barbara Lewis

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