Ouverture du festival du court métrage de Téhéran, avec une première aux Oscars

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Téhéran (AFP)

Le jury du festival est composé de membres de la République islamique, d’Italie, du Japon, de France et d’Autriche.

Le festival, qui en est maintenant à sa 38e année et se déroule jusqu’à dimanche, s’est qualifié cette année comme la porte d’entrée de la remise des prix annuelle d’Hollywood.

L’événement « a été ajouté cette année en tant que festival qualificatif dans les catégories courts métrages », a confirmé l’Académie américaine des arts et des sciences du cinéma. « Et c’est le seul festival de qualification actuel en Iran. »

La désignation est intervenue malgré de fortes tensions entre Washington et Téhéran, qui n’ont pas eu de relations diplomatiques depuis 1979, avant le début du festival.

La vitrine de cette année coïncide également avec les efforts visant à reprendre les négociations sur la relance de l’accord nucléaire iranien de 2015 avec les États-Unis et d’autres puissances mondiales, dans le but de mettre fin à un régime de sanctions punitives.

« Je suis à la fois heureux et fier de la qualification de notre festival », a déclaré à l’AFP le président de l’événement, Sadegh Moussavi.

« C’est un grand succès de la diplomatie culturelle », a-t-il déclaré avec un sourire. « Nous pensons que la culture et l’art peuvent avoir un statut plus prestigieux que la politique ».

Le festival de Téhéran a été un tremplin pour de grands noms du cinéma iranien, dont le double oscarisé Asghar Farhadi, Bahman Ghobadi et Reza Mirkarimi, a déclaré le porte-parole du festival Mansour Jahani.

Accusation de censure

Moussavi a déclaré que la candidature de Téhéran à l’académie avait été initialement rejetée car ses membres ne sont pas tenus de payer des impôts.

La vitrine de cette année coïncide également avec les efforts visant à reprendre des négociations globales sur la relance d'un accord nucléaire de 2015 entre les États-Unis, l'Iran et d'autres puissances mondiales.
La vitrine de cette année coïncide également avec les efforts visant à reprendre des négociations globales sur la relance d’un accord nucléaire de 2015 entre les États-Unis, l’Iran et d’autres puissances mondiales. ATTA KENARE AFP

« Nous avons répondu que notre pays était sous sanctions et qu’il est donc impossible pour ceux qui veulent présenter leurs films de payer des droits d’entrée », a-t-il déclaré.

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Téhéran est le seul festival de courts métrages sans ces frais parmi environ 130 dans le monde éligibles aux Oscars, a déclaré Moussavi.

Après avoir été reconnu par l’Académie, le concours du festival de cette année a reçu plus de 6 400 candidatures de 128 pays, soit 2 000 de plus que l’an dernier.

Cinq films iraniens et 58 films étrangers ont été sélectionnés pour le Grand Prix et le lauréat sera présenté à l’Académie pour une éventuelle nomination aux Oscars.

Les sélections ont choqué certains jeunes réalisateurs iraniens dont les films n’ont pas été retenus et ont donné lieu à des accusations de censure, notamment par le réalisateur Farnoush Samadi.

« Il est de mon devoir d’écrire à l’Académie pour protester contre cette censure, cette injustice et ces actions non professionnelles du festival de Téhéran », a déclaré Samadi sur Instagram.

Sur la même plateforme de médias sociaux, Ali Asgari, un réalisateur, a déclaré qu’en tant que membre de l’Académie « il ne votera pas pour un film présélectionné par le Festival du court métrage de Téhéran pour soutenir tous les réalisateurs dont les films ont été rejetés ». . « 

Moussavi a démenti ces allégations, déclarant qu' »il n’y avait pas eu de censure de notre part. Nous avons reçu 1 500 films de réalisateurs iraniens. Nous devons faire un choix en utilisant les thèmes et la qualité du film comme critères ».

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