La France interdit les vols court-courriers pour lutter contre le changement climatique

Bruce Bennett/Getty Images


La France a officiellement interdit les vols intérieurs sur des trajets courts pouvant être parcourus en train en moins de deux heures et demie dans le but de réduire les émissions des compagnies aériennes.

Le changement, qui est entré en vigueur mardi, exclura principalement les voyages aériens entre Paris et les hubs régionaux tels que Nantes, Lyon et Bordeaux, tout en laissant les vols de correspondance inchangés.

Max Boycoff, titulaire de la chaire d’études environnementales de l’Université du Colorado à Boulder, a déclaré que la loi française constituera un test pour les gouvernements du monde entier.

« Bien que cet impact matériel soit assez minime – seulement 2% des émissions mondiales proviennent de l’aviation – de manière symbolique, il a beaucoup d’achat », a-t-il déclaré à Al Jazeera. « La façon dont cela génère des conversations, tout comme ce que nous avons actuellement, peut ouvrir de nouvelles possibilités de réduction des émissions ailleurs. »

LIRE |

Il a noté que les voyages en train représentent environ un tiers des émissions d’hydrocarbures par rapport aux vols.

« Tout compte et la façon dont nous nous déplaçons d’un endroit à l’autre compte, et les transports en général contribuent entre un quart et 30% des émissions mondiales. Cela démontre le pouvoir de l’action politique sur le climat », a-t-il déclaré.

Bien que la mesure ait été inscrite dans une loi climat de 2021 et déjà appliquée en pratique, certaines compagnies aériennes avaient demandé à la Commission européenne de vérifier si elle était légale.

La loi précise que les services ferroviaires sur un même itinéraire doivent être fréquents, ponctuels et bien desservis pour répondre aux besoins des passagers qui autrement voyageraient par avion et être en mesure d’absorber l’augmentation du nombre de passagers.

READ  Macron pèse l'économie contre la politique lors de la réouverture française

Laurent Donceel, chef par intérim du groupe industriel Airlines for Europe (A4E), a déclaré que les gouvernements devraient soutenir « des solutions réelles et significatives » pour les émissions des compagnies aériennes, plutôt que des « interdictions symboliques ».

A4E a souligné sa stratégie de zéro net d’ici 2050, qui comprend le passage du carburéacteur non fossile et le déploiement d’avions à batterie ou à hydrogène.

Cette étape intervient alors que les politiciens français ont également débattu de la manière de réduire les émissions des jets privés.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here