Le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, le président français Emmanuel Macron et le ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu rencontrent des représentants de la Nouvelle-Calédonie à l’Elysée à Paris, France, le 1er juin 2021. Bertrand Guay / Pool via REUTERS / Dossier photo
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CANBERRA / PARIS, 12 décembre (Reuters) – Le territoire français de la Nouvelle-Calédonie est sur le point de rejeter l’indépendance lors d’un référendum dimanche, ont rapporté les médias locaux, sur fond de forte baisse de la participation en raison du boycott des votes par le mouvement indépendantiste.
La population autochtone kanak, largement favorable à l’indépendance, avait appelé à la non-participation au référendum car elle se trouvait en période de deuil de 12 mois suite à la vague d’infections au coronavirus en septembre.
La chaîne de télévision locale NC La 1ère a déclaré qu’avec 86 % des voix dépouillées, le soutien au « non » à l’indépendance était de 96 %. Le vote de dimanche, le troisième et dernier tour de scrutin sur la question, fait suite à deux scrutins précédents en 2018 et 2020 dans lesquels le « non » est passé respectivement de 57 % à 53 %.
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Le ministère français de l’Outre-mer s’est refusé à tout commentaire. Le président Emmanuel Macron devait prononcer un discours sur le vote à 12h00 GMT, a indiqué son bureau.
« Les premiers signes en Nouvelle-Calédonie que le mouvement indépendantiste appelle à la ‘non-participation’ se font entendre », a déclaré le journaliste du Pacifique Nic Maclellan sur Twitter.
« S’il y a des files d’électeurs à la mairie de Nouméa dans la capitale, jusqu’à présent, peu d’électeurs se sont présentés dans les zones à majorité kanak des îles Loyauté et de la province du nord.
Un peu plus de 41% des personnes éligibles ont voté à 17h00 heure locale (06h00 GMT), a indiqué l’ambassade de France en Nouvelle-Calédonie. Il était bien en deçà du chiffre au même moment lors du scrutin de 2020, où près de 80 % des suffrages avaient été exprimés.
Les analystes craignent qu’un vote « non » ne déclenche la colère de ceux qui soutiennent l’indépendance, créant ainsi une instabilité.
L’un des cinq territoires insulaires traversant l’Indo-Pacifique aux mains de la France, la Nouvelle-Calédonie est la pièce maîtresse du plan de Macron pour accroître son influence dans le Pacifique.
Le vote de dimanche est le troisième prévu par un accord conclu une décennie après le début des pourparlers sur l’avenir de l’île en 1988, qui comprenait une série de référendums pour l’indépendance.
Des combats éclatent dans les années 1980 dans le territoire riche en nickel, à 1 200 km (750 miles) à l’est de l’Australie et à 20 000 km (12 000 miles) de la France, entre partisans de l’indépendance et ceux qui veulent rester français.
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Reportage de Colin Packham à Canberra, Michel Rose à Paris ; Montage par Clarence Fernandez et Jane Merriman
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