La police française a été arrêtée mardi pour avoir interrogé le président du syndicat de rugby Bernard Laporte dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de fraude fiscale, ont indiqué les procureurs financiers.
Plus tôt ce mois-ci, Laporte s’est retiré de son poste à la FFR sans démissionner après avoir été reconnu coupable d’accusations de corruption non liées neuf mois avant que la France n’accueille la Coupe du monde de rugby.
La dernière enquête remonte à août 2020.
L’incident de mardi survient alors que près de 2 000 clubs de rugby français votent pour accepter le président par intérim nommé par Laporte, Patrick Buisson, avec des résultats attendus jeudi.
« Il a été convoqué pour un interrogatoire par le fisc, il s’y est rendu avec un avocat fiscaliste », a déclaré à l’AFP l’un des avocats de Laporte, Jean-Pierre Versini-Campinchi.
« Il est parfaitement scandaleux que les procureurs aient choisi la date de l’élection de Patrick Buisson pour l’interrogatoire et que la divulgation de cet interrogatoire ait été faite le jour même », a-t-il ajouté.
L’ancien sélectionneur de l’équipe de France Laporte, aux commandes depuis 2016, a été reconnu coupable le 13 décembre de cinq des six infractions pour lesquelles il était poursuivi, dont la corruption et le favoritisme.
Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis.
Il a également été interdit d’occuper un poste de rugby pendant deux ans, mais celui-ci est suspendu dans l’attente de son appel.
À la suite de sa condamnation, Laporte a démissionné de son poste de vice-président de l’instance dirigeante mondiale du sport, World Rugby, en attendant un examen par son chef de l’éthique.
Le 8 septembre, coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby à Paris, l’événement sportif mondial incontournable.