Vivendi pousse pour un rôle plus important de Telecom Italia dans le défi lancé au PDG : rapport

MILAN / ROME : Vivendi, premier investisseur de Telecom Italia, veut jouer un rôle plus important dans le plus grand groupe de télécommunications italien, remettant en cause la position du PDG Luigi Gubitosi après deux avertissements sur résultats au cours des mois, ont indiqué deux sources proches du dossier.

Le géant français des médias Vivendi, qui détient 23,8% du capital de Telecom Italia (TIM), souhaite discuter avec le gouvernement italien de propositions visant à relancer le groupe et à valoriser son réseau fixe clé, ont-ils ajouté.

Vivendi s’est refusé à tout commentaire, réitérant son engagement à contribuer au succès à long terme de TIM.

TIM a refusé de commenter.

L’établissement de crédit public italien Cassa Depositi e Prestiti (CDP) est le deuxième actionnaire de TIM avec une participation de 9,8%, créée ces dernières années pour gérer ses actifs de réseau, considérés comme stratégiques par les autorités italiennes.

En faisant pression sur Gubitosi pour réorganiser TIM et renverser son activité, Vivendi a réussi à obtenir un conseil d’administration extraordinaire le 11 novembre, ont rapporté des sources, après avoir exprimé sa déception lors d’un conseil d’administration la semaine dernière.

Plus tôt cette année, Vivendi et CDP ont tous deux soutenu une liste de candidats pour nommer le conseil d’administration de TIM, confirmant Gubitosi comme directeur général et l’ancien responsable de la Banque d’Italie Salvatore Rossi comme président.

Mais depuis lors, TIM a publié deux avis de résultat en raison de la faible performance de ses principales activités domestiques, donnant au groupe français une marge de manœuvre dans sa volonté de changement.

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Le titre TIM a perdu 17% depuis le début de l’année contre une hausse de 23% de l’indice des blue chips milanais.

Les pourparlers étant toujours en cours, il reste à voir comment les demandes de Vivendi seront satisfaites, selon les sources.

L’avenir de l’infrastructure de réseau fixe de TIM est un problème clé.

Sous l’ancien Premier ministre Giuseppe Conte, TIM a convenu d’un plan soutenu par le Trésor pour joindre son réseau d’accès au réseau fixe à celui de son rival étatique Open Fiber.

Cependant, des personnalités clés de l’actuelle coalition au pouvoir dirigée par le Premier ministre Mario Draghi, dont le ministre de l’Innovation Vittorio Colao, ont jeté de l’eau froide sur le plan, qui prévoyait que TIM détiendrait plus de 50% de la nouvelle entité.

Ces derniers mois, Gubitosi avait tenté de persuader Vivendi que céder le contrôle à CDP de toute combinaison de réseaux avec Open Fiber était le seul moyen de renouveler le plan et de contrer la résistance politique, ont indiqué les deux sources.

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