PARIS, 12 juillet (Reuters) – L’Union européenne a annoncé lundi qu’elle se mettrait d’accord sur le cadre juridique d’un régime de sanctions contre les dirigeants libanais d’ici fin juillet, mais a averti que la mesure ne serait pas appliquée immédiatement.
Menée par la France, l’UE cherche à accroître la pression sur les politiciens libanais querelleurs après une crise de 11 mois qui a laissé le Liban face à l’effondrement financier, l’hyperinflation, les pannes d’électricité et les pénuries de carburant et de nourriture.
Cette décision fait partie des efforts internationaux plus larges visant à forcer un gouvernement stable capable de mettre en œuvre des réformes cruciales à sortir de près d’un an de chaos politique et d’effondrement économique à la suite d’une explosion qui a dévasté le port de Beyrouth.
« Je peux dire que l’objectif est de l’achever d’ici la fin du mois. Je ne parle pas de la mise en place du régime, mais seulement de la construction du régime sur une base juridique solide », a déclaré le chef de la politique étrangère aux journalistes. UE Josep Borrell. à Bruxelles.
Près d’un an après l’explosion du 4 août, qui a fait plus de 200 morts, des milliers de blessés et dévasté des quartiers de la capitale, le Liban est toujours dirigé par un gouvernement de transition.
« Le Liban est en mode d’autodestruction depuis plusieurs mois », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian aux journalistes à Bruxelles. « Maintenant, il y a une situation d’urgence grave pour une population en difficulté ».
L’UE doit d’abord mettre en place un régime de sanctions qui peut ensuite voir les personnes affectées par des interdictions de voyager et des gels d’avoirs, bien qu’elle puisse également décider de ne pas inscrire quiconque immédiatement.
Le Drian a déclaré qu’il existe désormais un consensus parmi les 27 nations du bloc pour un régime.
Les critères des sanctions de l’UE telles que les interdictions de voyager et le gel des avoirs des politiciens libanais pourraient inclure la corruption, les obstacles aux efforts pour former un gouvernement, les méfaits financiers et les violations des droits de l’homme, selon une note diplomatique consultée par Reuters. Lire la suite
Reportage de Richard Lough et John Irish; les écrits de Michel Rose et John Irish ; Montage par Hugh Lawson et Marguerita Choy
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